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 Généralités 

 

 

De façon générale durant le traitement anticancéreux les actes bucco-dentaires sont à éviter sauf en cas d’urgence pour lesquels ils seront discutés avec l’oncologue et la plupart du temps fait sous antibioprophylaxie et après vérification de la numération formule sanguine.

Avant tout acte chez un patient ayant subi des traitements anticancéreux un interrogatoire minutieux devra être mené et le médecin traitant ou médecin cancérologue consulté afin de connaître dans le détail les traitements reçus par le patients, les complications de ces traitements et de la maladie, de l’informer des thérapeutiques que nous envisageons afin de savoir si une adaptation de son traitement actuel est nécessaire.

Nous devons connaître en cas de radiothérapie :

  • la zone irradiée

  • la nature du rayonnement

  • la dose délivrée

  • les dates des traitements et le fractionnement

  • la cartographie des champs d’irradiation

Et si le patient est en cours de  chimiothérapie ou sous thérapies ciblées :

  • le type de chimiothérapie, les molécules utilisées

  • la posologie

  • le nombre de cycles de chimiothérapie et leurs dates

  • le mode d’administration

  • fréquence des cycles

 

 

Il faut également que le chirurgien-dentiste ait bien à l’esprit que les effets de la radiothérapie imposent une surveillance et des précautions à vie, contrairement à la chimiothérapie dont l’effet est réversible (excepté pour les biphosphonates qui imposent également une surveillance à vie).

 

Dans tous les cas nous devons également savoir si le patient a un traitement de fond (anti-résorption, anti-angiogénique…). Les patients ayant eu des traitements de radio ou chimiothérapie peuvent avoir d’autres pathologies associées (pathologies cardiaques, rénales…) et donc d’autres traitements médicamenteux en cours, il convient pour le chirurgien-dentiste de s’en informer et d’agir en conséquence.

Le chirurgien-dentiste devra procéder à un examen minutieux de la cavité buccale clinique et radiographique.

Le risque hémorragique devra être considéré et si celui-ci s’avère trop important les soins devront être effectués en milieu hospitalier. C’est pourquoi avant tout acte à risque de saignement il faudra demander une numération formule sanguine, un temps de saignement et des tests de coagulation. Si le taux de plaquettes est inférieur à 50 000 /mm  un transfert plaquettaire pourra être réalisé mais cela nécessite une prise en charge en milieu hospitalier.

 

Le risque infectieux sera évalué en fonction de la numération formule sanguine (nombre de lymphocytes et de polynucléaires neutrophiles) et la prise en charge odontologique se fera en conséquence dans un milieu approprié (hospitalier ou au cabinet de ville) et sous couverture antibiotique ou non. Un nombre de polynucléaire inférieur à 1500 imposera une prise en charge hospitalière.

 

Le patient ayant subi des traitements anticancéreux doit faire l’objet d’une surveillance buccodentaire rigoureuse et rapprochée.

De manière générale en terrain irradié nous éviterons les anesthésies avec vasoconstricteurs, les intra-septales et intra-ligamentaires en raison d’un risque de nécrose important.

Par ailleurs, les molécules de chimiothérapies peuvent avoir des interactions avec les médicaments couramment prescrits en pratique dentaire.

  • Le méthotrexate associé à l’ampicilline ou l’amoxicilline augmente l’incidence des éruptions cutanées.

  • Les anti-inflammatoires stéroïdiens ou non ne devront pas être prescrit chez des patients irradiés, (sous biphosphonates, anti-RANKL ou anti-angiogéniques)

  • Dans un contexte de mucite les bains de bouches alcoolisés et ceux à base de Chlorhexidine seront à éviter

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Un mot sur l'auteur :

Ce site a été crée à partir de la thèse de Camille DUBREUIL, étudiante à la faculté de chirurgie dentaire de Toulouse, promotion 2015.

C. Dubreuil © Toute reproduction interdite sans autorisation de l'auteur

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