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Soins de support en oncologie

Extrait de la circulaire du 22 février 2005 DHOS-SDO 2005 1041 relative à l’oragnisation des soins en cancérologie :

               "Tous les patients atteints de cancer doivent désormais, quelque soit leur lieu de prise en charge y compris au domicile, avoir accès à des soins de support. Ces soins sont définis en oncologie comme « l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long de la maladie conjointement aux traitements onco hématologiques spécifiques, lorsqu’il y en a."

 

 

             Le rapport du groupe de travail sur les soins de support en cancérologie, disponible sur le site du Plan cancer, a défini le champ des soins de support et les modalités organisationnelles qu’ils impliquent. Les soins de support ne constituent pas une nouvelle discipline ; ils correspondent à une coordination qui doit mobiliser des compétences et organiser leur mise à disposition pour le patient et ses proches. C’est en particulier dans le cadre des réunions de concertation pluridisciplinaire que cette coordination est actée et peut ensuite être mise en place autour du patient. Les soins de support font partie de la démarche de cancérologie. Quand cela est nécessaire, il convient de veiller particulièrement à l’articulation avec la démarche palliative. 

 

              Les soins oncologiques de support sont des soins apportés au malade du cancer mais qui ne concernent pas la maladie proprement dite mais toutes les conséquences physiques (fatigue, douleur, problèmes génito-urinaires, digestifs, dentaires…), psychologiques et psycho-sociales de la maladie.

Ces soins visent à améliorer la qualité de vie du malade.

            La douleur, qu’elle soit due aux traitements ou à la maladie en elle-même devra être prise en charge aussi bien par des antalgiques que par des techniques de sophrologie, d’hypnose, de relaxation ou par des massages réalisés par des kinésithérapeutes.

            L’anxiété et la dépression, parfois présentes lors de la maladie peuvent augmenter la douleur. Il convient que le soignant détecte cette composante de la douleur et la traite par l’écoute du patient voir par une prise en charge psychologique.

            La fatigue détériore sérieusement la qualité de vie des patients atteints de cancer et peut être prise en charge. Cette prise en charge passe principalement par des adaptations dans le cadre de la vie quotidienne. Ainsi des ergothérapeutes, des kinésithérapeutes, des psychomotriciens et psychologues peuvent être amenés à intervenir afin d’améliorer le quotidien du malade.

           L’image de soi est atteinte lors de la maladie. La perte des cheveux lors de chimiothérapie, les problèmes de peau, la perte de poids, la fatigue, et les cicatrices que peut laisser la chirurgie, change immanquablement l’apparence de la personne. Pour accepter cette nouvelle image il y a de nombreuses solutions. Pour limiter la perte des cheveux lors de la chimiothérapie il existe des casques réfrigérants (bien que leur efficacité ne soit pas totale). De même, le recours à des prothèses capillaires peut permettre à certains malades de mieux accepter leur nouvelle image. Dans certains centres des socio-esthéticiennes aident les femmes malades à continuer de prendre soin d’elle malgré la maladie ce qui contribue à garder une bonne image de leur corps et par conséquent un meilleur équilibre psychologique. La prise en charge psychologique reste aussi importante dans l’épreuve que represente la maladie.

           L’activité physique, sous réserve d’avoir un état de santé qui en permet sa pratique, s’avère également bénéfique aussi bien pour le corps que pour le moral. De nombreuses associations proposent des activités sportives adaptées aux malades. Les activités douces ne sollicitant pas excessivement les muscles et le cœur seront préférées (yoga, gymnastique douce…).

           Les nausées et vomissements peuvent être également traités aussi bien par des médicaments anti-émétiques que par des conseils diététiques à savoir :

  • Privilégier les aliments froids ou tièdes, moins odorants que les aliments chauds.

  • Éviter les aliments lourds, difficiles à digérer comme les aliments frits, gras ou épicés.

  • Manger ce dont le patient a envie.

  • Faire plusieurs petits repas, plutôt que deux repas traditionnels plus longs à digérer.

  • Prendre le temps de manger lentement afin de faciliter la digestion.

  • Manger légèrement avant et après le traitement.

  • Boire plutôt avant ou après les repas que pendant. Les boissons gazeuses fraîches, à base de cola notamment, aident parfois à diminuer les nausées.

Si des vomissements surviennent, il est conseillé de se rincer la bouche à l'eau froide et d'attendre 1 à 2 heures avant de manger.

        Les diarrhées sont également fréquentes et seront, comme pour les nausées, traitées par des médicaments et des conseils diététiques :

  • Avoir une alimentation pauvre en fibre (donc en fruit et légumes)

  • S’hydrater abondamment et fréquemment (eau, thé, tisanes…)

  • Eviter les laitages.

        La sexualité ainsi que la fertilité sont altérées après la maladie. Des médecins spécialistes de la fertilité, des sexologues et des psychologues peuvent permettre améliorer cet aspect de la vie du malade. En fonction de l’âge du patient, de sa situation familiale, de sa maladie et de son traitement, des gamètes pourront être prélevées avant la mise en place des traitements anticancéreux.

 

 

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Un mot sur l'auteur :

Ce site a été crée à partir de la thèse de Camille DUBREUIL, étudiante à la faculté de chirurgie dentaire de Toulouse, promotion 2015.

C. Dubreuil © Toute reproduction interdite sans autorisation de l'auteur

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