
Psychologie et approche du patient
L’annonce du diagnostic de cancer bouleverse la vie du malade et touche tous les aspects de la vie ; relationnel, professionnel, familial, et le rapport du patient à la santé, à la maladie et à la mort. Dès l’annonce de la maladie un soutien psychologique doit être proposé. Cela va permettre au malade d’aborder sa maladie, ses traitements avec plus de sérénité.
Le soutien psychologique permet aussi au patient d’améliorer sa qualité de vie et de permettre un retour à la normale après la guérison. En effet une personne ayant traversé une expérience de la maladie telle que le cancer développe très souvent des séquelles psychologiques liées à une réponse non adaptée au stress qu’engendre la maladie.
Ces séquelles sont le plus souvent de courte durée mais peuvent resurgir même après la rémission.Les symptômes les plus fréquemment observés sont :
- des manifestations anxieuses ou dépressives
- des troubles relationnels (irritabilité, conflits)
- des troubles de conduite (refus de traitement)
- des préoccupations corporelles excessives
- des difficultés de réinsertion.
Ces manifestations psychologiques seront prises en charge par les différents professionnels qui interviennent dans le traitement de la maladie. Ainsi les médecins devront avoir une écoute attentive du malade, lui expliquer clairement les buts des différents traitements sans dramatiser, ni chercher à trop rassurer le patient, le contexte de la maladie cancéreuse reste une situation grave.
Ces précautions de la part du personnel soignant peuvent être associées à des méthodes douces permettant de réduire le stress comme la relaxation, la sophrologie ou l’hypnose. Une prise en charge par un psychothérapeute peut également être bénéfique.
Dans les cas plus préoccupants et durable dans le temps, des médicaments antidépresseurs ou anxiolytiques pourront être prescrits. 15 à 20% des patients atteints de cancers présentent un état dépressif, il est de notre devoir de les orienter vers un soutien psychologique adapté lorsque nous détectons un état dépressif chez un de nos patients. Il en va de même pour les manifestations anxieuses qui sont courantes chez ces patients et qui peuvent devenir handicapantes dans la vie quotidienne et source de souffrances.
Concrètement pour le chirurgien-dentiste, il convient d’être à l’écoute du patient, de ses doléances, de ses problèmes, ses angoisses et de ses peurs. Il devra tenter d’identifier le trouble dont est atteint le patient et le l’adresser vers un médecin. Le traitement dentaire proposé sera le plus adapté au patient. Les informations concernant le traitement proposé devront être répétées et clairement expliquées afin d’amener au consentement éclairé du patient.