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Candidoses

Conditions d’apparition 

Elle est favorisée par une immunodépression pouvant être consécutives à une chimiothérapie ainsi que par l’hyposialie qui peut faire suite à une irradiation des glandes salivaires car le rôle protecteur de la salive ne s’exerce plus et favorise l’infection par Candida.

Présentation clinique et physiopathologie 

On retrouve sous le terme de candidose les affections causées par un Candida.

Elle entraîne une altération du goût (donne souvent un goût métallique), une intolérance à certains aliments surtout acides ou épicés et des douleurs.

Au niveau buccal on retrouve principalement plusieurs types de réaction :

- La candidose pseudo-membraneuse : Elle se manifeste par l’apparition d’un enduit blanchâtre qui se détache au grattage sur un fond érythémateux avec une symptomatologie allant de faible à intense.

- La chéilite angulaire ou perlèche : au niveau des commissures labiales, elles se traduisent par des croûtes fissurées rouges avec ou sans érosion et parfois recouvertes de plaques blanc jaunâtre. Au niveau de ces lésions, l’écoulement salivaire et la macération peuvent provoquer des surinfections mycosiques (candida) ou bactériennes par staphylococcus aureus. Une perte de la dimension verticale d’occlusion peut favoriser et entretenir la perlèche d’où l’importance de la réhabilitation prothétique. Ces lésions sont douloureuses et peuvent limiter l’ouverture buccale.

- La glossite losangique souvent accompagnée d’une ouranite ou « kissing lesion », elle apparaît sous la forme d’une plaque rouge et lisse (depapillée) centrée sur la face dorsale de la langue avec en regard une lésion palatine érythémateuse. Les patients décrivent un goût métallique, une sensation de bouche sèche et parfois des douleurs lors de l’alimentation.

 

Conduite à tenir pour le chirurgien-dentiste 

  • En prévention du risque de candidose sur un terrain de mucite ou face à une candidose débutante le chirurgien-dentiste pourra prescrire des bains de bouche alcalins.

  • Face à une candidose buccale chez un patient ayant été sous traitement anticancéreux le chirurgien-dentiste sera amené à prescrire des antifongiques.

    • Si les lésions sont débutantes nous prescrirons en première intention un antifongique local telle que la Nystatine, l’amphotéricine b ou un gel de miconazole dont l’application doit se faire trois fois par jour en dehors des repas pendant 3 minutes et ce durant 7 à 14 jours. Le gel ou la solution pourront ensuite être avalées pour éviter la dissémination de l’atteinte le long du tube digestif.

    • Les lésions plus avancées ou récidivantes devront être traitées par voie orale, nous proposerons en première intention du Fluconazole (50 à 100mg par jour pendant 7 à 14 jours) ou du kétonazole (200mg par jour pendant 10 jours) en deuxième intention de l’itraconazole, le voriconazole, le posaconazole ou la capsofungine pourront être prescrits.

    • Dans le cas de la perlèche, l’application locale de crèmes antifongique ou/et antiseptique associées à la prise en charge des facteurs d’apparition de la maladie (restaurer la dimension verticale d’occlusion si elle est en cause) suffiront au traitement si la perlèche est isolée.

  • Une fois la candidose traitée le patient devra maintenir une hygiène orale irréprochable des dents et de la langue, nous pourrons lui conseiller d’effectuer une fois par jour un rinçage avec une solution alcaline (bicarbonate de soude).

 

 

 

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Un mot sur l'auteur :

Ce site a été crée à partir de la thèse de Camille DUBREUIL, étudiante à la faculté de chirurgie dentaire de Toulouse, promotion 2015.

C. Dubreuil © Toute reproduction interdite sans autorisation de l'auteur

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